April Verch Band
April Verch (chant, violon, step dance)
Cody Walters (contrebasse, banjo)
Hayes Griffin (guitare, mandoline)
Son air ingénu d’enfant prodige cache l’aisance d’une artiste aguerrie. April Verch, a l’archet volubile et la voix suave. Et lorsque ses souliers virevoltent en claquettes sur la cadence « old time », vous prend l’exaltation du tourbillon.
La Rivière des Outaouais - Ottawa River pour les anglophones - sert de frontière entre les états du Québec et de l’Ontario. Elle irrigue une vallée fertile, ancien territoire des Algonquins, où s’établirent des communautés françaises, irlandaises, écossaises. De ces cultures sont issus un dialecte particulier et une tradition musicale vivace. Ralph Verch, chanteur anglophone et guitariste amateur, transmet à ses enfants l’amour de cette musique.
À trois ans, la petite April s’initie au « step dance » dans les pas de sa sœur. À six ans, elle attrape le violon. Papa à la guitare sait enchaîner les « reels », les gigues et les valses pour faire tourner la fête. April est entourée des meilleurs musiciens, grands connaisseurs bien qu’amateurs, qui lui montrent les subtilités du jeu et des cadences. À treize ans, elle enregistre son premier album. À la fin de ses études secondaires, un second est sorti et elle a remporté le Championnat canadien de violon old time.
Après un an passé au fameux Berklee College of Music de Boston (USA), April se met à écumer, en professionnelle, les festivals celtiques, bluegrass ou folk. Son trio actuel privilégie un répertoire de pièces traditionnelles de collectage. Mais il maîtrise aussi le style des Appalaches et s’avère convaincant sur des morceaux de country & western.
En 2010, l’invitation à jouer pour la cérémonie d’ouverture des Jeux Olympiques d’Hiver de Vancouver est une consécration. Après la Chine, l’Australie, les Émirats Arabes Unis ou l’Europe du Nord, le April Verch Band explore de nouveaux horizons. Parfums de Musiques est l’une des rares scènes françaises où il présentera son dixième album, The Newpart.
Vishtèn
Pastelle LeBlanc (chant, piano, accordéon)
Pascal Miousse (chant, violon, guitare)
Emmanuelle LeBlanc (chant, mandoline, bodhrán, podorythmie)
Les airs d’Acadie renvoient au temps des pionniers du Nord-Est américain. La musique de Vishtèn offre une nouvelle vie à des paroles déjà chantées il y a cinq siècles. Avec la force des tempêtes, ces chansons établissent un rempart à la fierté d’un peuple qui se sent isolé : une nuance singulière de la francophonie.
En 1755, les Anglais, nouveaux « propriétaires » de la colonie établie autour de l’embouchure du fleuve Saint-Laurent, décident la déportation des Français d’Acadie, qui refusent de prêter serment d’allégeance à la couronne. Certains résistent, d’autres, faits prisonniers, sont ballotés d’une rive à l’autre de l’Atlantique… Vishtèn représente la 7e génération de descendants de ces Acadiens qui, ayant survécu aux affres du « Grand Dérangement », se sont réinstallés dans les provinces atlantiques du Canada.
L’Acadie tient son nom d’un mot de la langue des autochtones Micmac désignant les « terres fertiles ». Quant au terme “vishten”, les sœurs jumelles Emmanuelle et Pastelle LeBlanc l’ont entendu dans les chansons traditionnelles de l’Île du Prince Édouard, où elles ont grandi. Il signifie « mélange des cultures », à l’image du répertoire de leur trio, qui revisite la tradition avec une énergie contemporaine.
Chez leurs parents, dans la petite communauté francophone de Mont-Carmel, défilent les chanteurs et musiciens de l’île, principalement d’origine irlandaise ou écossaise. Toutes petites, elles dansent la gigue et apprennent le jeu de claquettes assis appelé « podorythmie ». Leur père, professeur de musique, les encourage à devenir multi-instrumentistes.
La blonde Emmanuelle et la brune Pastelle mènent la danse avec Pascal Miousse. Originaire des Îles de la Madeleine, petit archipel à majorité francophone au milieu du Golfe du Saint-Laurent, il a le phrasé sûr du violoneux aguerri en tournée avec des combos rock. Ainsi Vishtèn s’est-il forgé la réputation d’un power trio trad’.