LAAKE
Il n’a pas fait le conservatoire. N’a pas été formé aux cours de solfèges et répétitions monotones de sonates. Pourtant, LAAKE, par sa maîtrise en dentelle du piano, a tout du virtuose. Il a fait de son instrument fétiche et de ses mélodies teintées de classique le maître mot de ses compositions. L’électro et les machines, des vecteurs essentiels. Une image simple revient sans cesse de ses morceaux : le clair-obscur. Tant LAAKE est à l’équilibre parfait entre ombre et lumière, douceur et furie, à coups de beats acérés, notes de piano ravageuses, subtilités vocales et basses profondes. Dès son premier EP, “69”, paru en 2015, le producteur de 27 ans nous avait emmené tour à tour en eaux profondes et en suspension aérienne. Depuis, il a tapé dans l’oreille du pianiste allemand Nils Frahm, qui a intégré les volutes entêtantes du morceau “Swell” à sa playlist “Piano Day” en 2016. Un an plus tard LAAKE fait partie de la programmation officielle du festival “Piano Day”, compose pour les
synthétiseurs Arturia et habille une célèbre marque de montres avec son morceau «Introspective». Après des passages remarqués à Berlin, Londres et au Printemps de Bourges en 2017, LAAKE s’apprête à sortir son deuxième EP, “PIAANO”. On y croise de foudroyantes et mélancoliques parties de piano classique, le spleen de machines acerbes et même le fond d’un club techno crasseux sorti du néant.
Thibaud Métais
Ausgang
Ausgang avec Casey (voix), Marc Sens (guitare & basse), Manusound (machines & basse), Sonny Troupé (batterie)
Après deux albums solos uniques en leur genre, de multiples collaborations (Asocial Club, Zone libre…) et des échappées théâtrales comme à l’affiche de « Viril » (avec Béatrice Dalle et Virginie Despentes), Casey revient à ses premiers amours : rap et rock, tout simplement. On l’attendait au tournant : avec AUSGANG, elle dynamite le circuit ! Appuyé par Marc Sens, Manusound et Sonny Troupé, le groupe dépouille tout : un concentré de rage, d’humour noir, de sons électriques et électro méchamment rafraîchissants. Casey au sommet de son art côté textes et flow, une joie féroce, une parole noire jubilatoire, qui donne autant envie de crever de rire que de pleurer de la soie. On en ressort lessivé - ça valait le coup d’attendre le déluge !