MOTSEK ou quand la nuit parisienne se fait karukéenne
Karukera, vous connaissez ? C’était le nom donné par les Amérindiens à l’île de la Guadeloupe. Un terme dépoussiéré par Motsek et qui colle à la peau de la musique qu’il fabrique dans un laboratoire sonique résonnant comme un anti-voyage tropical.
DJ et producteur karukéen, musicien percussionniste, fondateur du label Kaphonic Records, Motsek est un chercheur. Un chercheur d’effervescence musicale, de joie, de férocité et de vertiges. Un chercheur d’oraison mélodique sur une scène afro électro en pleine ébullition.
Peintre, formé à la danse et à la musique sur le terreau fertile du gwoka et des swaré léwòz de Guadeloupe, Motsek a fragmenté cet héritage pour le recomposer au gré de ses voyages à Londres, Tokyo, Inde, Amérique du Sud...
Autant de rhizomes créatifs qui constituent son empreinte esthétique, dispersant les codes de l'électroworld aux quatre coins d'un espace afrocaribéen composite.
Élektroska, gwo ka, new cumbia, bèlè, deep house, soulful, vaudou, ghetto funk apparaissent comme un réseau de fils conducteurs musicaux composant un style hybride, mélodique et vivant, qu'il appelle Post Exotik//Deepélektropical.
Motsek propose une expérience nouvelle pour les dance-floors en quête de combinaisons détraqués, de matières abruptes, de fusion vertigineuse, de jeux de frontières anthropophages. Son ambition : utiliser la musique pour rassembler le tout-monde parisien dans un grand mix organique et brut.
Au-delà des modes, des modèles et de la modération, son style musical affiche une pensée portant la Caraïbe en marge, pour la placer au centre : les karisiders cheminent ainsi différemment, dans une expérimentation continuelle qui déconstruit la tradition et s’impose en un contre-pied baroque des influences du passé.
Cependant, il n’est pas question pour ce DJ hors format, d’oublier ce qui l’a construit. Son crédo : écrire la tradition au présent, le groove tourné vers l’avenir. Une sorte de traditional future qu'il distille sur différents projets tels que les soirées Kalyphonic, ou encore Ancestral Ka, une création qui absorbe les codes traditionnels tout en les renversant.
On retrouve ainsi les sept rythmes du gwoka transportés dans une spirale électro résolument contemporaine exécutant des aller-retour subtils avec les fondements ancestraux.
Un souffle digital prêt à semer un tempo de tempête sur les musiques du monde. Une alchimie palpitante, réchauffée par le feu de la "global bass". Un anti-voyage qui bouscule ce qu’on croyait savoir de ces tropiques rêvés. Un dosage unique pour un mélange atropical : thèmes traditionnels colorés, basses puissantes et maitrisées.
C’est cela l’empreinte digitale de Motsek. Un artiste total qui multiplie les projets et les ADN créatifs tout en écrivant un manifeste artistique dans un créole musical qui sonne comme une langue maternelle pour quiconque le rencontre.
Motsek distille un son sophistiqué et envoûtant, débarrassé de toutes entraves exotisantes pour regarder le futur droit dans les yeux. C’est une musique du tremblement, attention : épicentre en vue !
Studio Wabap..

La puissante et inédite fusion entre les mélodies et rythmes vaudou de la Caraïbe, et le blues rock US des 70’s ; le choc entre la voix puissante et révoltée de Moonlight et la tension des guitares saturées … la transe vaudou sous une forme inédite et détonante !

12 après son début de carrière, et en parallèle de ses collaborations jazz et world music avec Omar Sosa et Jacques Schwarz-Bart depuis 2013, Moonlight Benjamin relance un nouveau projet personnel et un 3ème album tournés cette fois vers des musiques plus électriques, portées par le guitariste et arrangeur Matthis Pascaud.