Les racines musicales d’Elena Bshkirova ne sont pas seulement russes. Son univers est celui de la musique allemande, fait de rigueur, de profondeur et d’invention.

On lui doit le Festival de musique de chambre de Jérusalem, extraordinaire aventure humaine et musicale qui fait vibrer les mélomanes de là-bas et d’ailleurs depuis plus de quinze ans, accueillant jeunes prodiges et vieux loups de mer tous venus se ressourcer à la source vive de la musique à plusieurs. Si Elena Bashkirova confie une attirance très forte pour la musique de chambre et les rencontres qu’elle permet, elle affirme également avoir besoin pour s’épanouir de pratiquer tous les genres, concerto et récital inclus. Celle qui insiste sur le plaisir qu’il y a pour le pianiste à jouer un programme qui lui plaît et qui lui “va” avait ravi les audiences lors de son premier concert parisien en solo, à la Salle Pleyel en mars 2014. Elle renouvelle l’expérience à la Philharmonie dans un choix d’œuvres où Schumann – qu’elle place au sommet de son panthéon musical – voisine avec Mozart, Liszt et Albéniz.