Dimoné
Dimoné n'est pas de ces dociles caboteurs longeant le rivage. Il préfère mettre cap au large, chercher les remous. Ce poète-cartographe sillonne d'impétueux courants intérieurs, vogue de rêves en fantasmes, essuie doutes et constats. Pour finalement jeter l'ancre en des territoires inexplorés, entre 40èmes rougissants et 50èmes urgents, là où la pudeur le dispute à la sincérité, le sacré au secret, le rageur au tendre. A rebours des chroniques du quotidien,son écriture affutée aspire à l'universel. Sa plume caresse l'homme « au plus près de l'os », cisèle le verbe avec élégance, au gré des jeux de mots et doubles sens. D'une voix pénétrante à la fois grave et soyeuse, il distille une poésie sans fard, presque charnelle, posée sur une pop mélodique portée par les guitares. Dandy démon, Dimoné grésille, irradie, bouillonne, crépite et éclabousse. Il nous invite à suivre une odyssée singulière et inspirée au creux de ses tourmentes, qu'il défie, pour mieux les vaincre, telles de délicates fortunes de mer .
La Pietà
+++ La Piéta, c’est la mere douloureuse.
La femme, la fille, la soeur, la mere, la trainée, la sainte, la folle, la forte, la fragile, la fière, la coup-rageuse, la brisée, la réparée, la cure, la toxique, la douloureuse.
Electro-nique, eclectique, electrique, tantot slameuse, tantot mélodique, souvent entrainane entraineuse entremetteuse, toujours directe, comme un poing dans la gueule, comme les points sur les i, comme les pointillés qui deviennent horizon.
La Pietà n’est pas là pour plaire, mais toujours pour déranger.+++++
» Je ne suis pas devenue une icone, droguée et anorexique, non je ne suis meme pas de cette trempe la. je suis devenue grosse. c’est moins glamour.. je ne suis pas morte, mais pas vraiment en vie. je tiens. pour rien. je suis de ces fantômes. je suis la classe moyenne. le beauf moyen. le pas tres intelligent, mais pas completement demeuré. juste assez pour savoir que je ne sais rien. juste assez pour comprendre que je ne comprends rien. juste assez pour voir que je ne suis pas comme eux. juste assez pour voir que le monde fout la gerbe, pas assez pour vomir.
je suis pas vraiment blanche, pas vraiment noire. je suis pas riche, pas si pauvre. je ne suis ni religieuse, ni athée. je suis de la pire race, de la pire generation, de ceux qui ne croient en rien, qui ne viennent de nulle part, et qui ne vont nulle part. je ne suis la fille de personne, mais je ne suis pas abandonnee. je suis juste moyenne. je suis la moyenne. à peine. »
La Moyenne, La pieta.