GISELE PAPE - Chansons Electro Poétique

Seule en scène, Gisèle Pape distille au compte-goutte les mots et les sons de ses instruments, tricotant les mailles poétiques d’un canevas fait de songes, de terre, de silences, d’hommes et de femmes face à la nature.

Distillant au compte-goutte les mots et les sons de ses instruments, Gisèle Pape tricote les mailles poétiques d’un canevas fait de songes, de terre et de silences.

CLARA CLARA - Indie Rock - Clapping Music

Formé par Amélie Lambert, François et Charles Virot dans une cave dijonnaise après un concert traumatisant de The Ex. Après des débuts artisanaux, ils se décident à améliorer leur son en y ajoutant une disto et un octaveur « pour faire comme le bassiste de Lightning Bolt ». Après un premier album « AA » sur SK records en 2008 (meilleur de son année pour Chronic’Art) qui les a mené en tournée en Europe et aux USA, le groupe se réinvente sur « Comfortable Problems » en 2010 sorti sur le très bon label Clapping Music.

Plus grand, plus urgent, plus causant, Comfortable Problems (2010) est moins une chaîne de montagnes russes qu'un grimoire de chansons, du genre qu’on apprend par cœur sans faire d'efforts et qui parasite les rêves les nuits de fièvre ou de pleine lune. Happant l’énergie monstrueuse du trio en pleine parade amoureuse, Comfortable Problems met dos-à-dos Fugazi (pour l’énergie), Yes (les détours) et les Pixies (les sourires dans les refrains) et devrait logiquement vous pousser à vous poser la question : depuis combien de temps un album d’indie rock ne vous a pas donné envie de sauver l’humanité ? Ou tout du moins, embarquer dans un vaisseau spatial et sauter à pieds joints dans un trou de verre pour aller explorer l’autre côté de la galaxie ?

Avec quelqles nouveautés notables (textes en français, passage de Charles derrière le micro...) Bugarach, troisième album prévu pour début 2016 apportera sans doutes quelques éléments de réponse à ces questions cruciales.

PATRIOTIC SUNDAY - Pop Symphonique de Poche - Murailles Music

Pour décrisper les nerfs qu’il aime se mettre en pelote au sein du très convulsif trio Papier Tigre, comme dans l’ébouriffant collectif ‘La Colonie de Vacances’, Éric Pasquereau aime à pérégriner dans l’histoire labyrinthique de la musique populaire, à la manière d’une chasse au trésor.
C’est donc sous le fier patronyme THE PATRIOTIC SUNDAY qu’on l’a ainsi vu enfreindre tranquillement les lois du songwriting canonique, album après album, relisant un certain folk d’obédience lo-fi - Lou Barlow, Smog en ligne de mire – à travers le prisme polyfacétique des maîtres brésiliens – de Jobim à Veloso - (‘Lay Your Soul Bare‘, 2005) ; réinvestir le baroquisme tapé de la pop opulente des ’60s (‘Characters‘, 2009) ; ou relâchant les freins sur l’idéalement schizo ‘Actual Fiction‘ (2011).

Nous sommes heureux de le voir revenir, armé de ce ’All I Can’t Forget’ tout à fait enthousiasmant, chargé de chansons supérieures, dont les arrangements obnubilés par le désordre, misent fougueusement sur l’événement et la surprise, à la faveur d’une multitude de bonds indociles d’une case à l’autre (et dans le désordre) de cette grande marelle qu’est la pop music. Chaque titre se présente comme un territoire à explorer de fond en comble, un univers en soi. THE PATRIOTIC SUNDAY emprunte ça et là de très attrayants chemins mélodiques pour mieux en briser les lignes.