Deux des plus grands solistes de leur génération interprètent le Concerto de chambre de Berg, ouvrage pour lequel le compositeur a souhaité adopter un « ton léger ». Quant à celui de Ligeti, il continue d’hypnotiser, cinquante ans après sa composition.

Œuvre majeure de Ligeti, le Concerto de chambre (1969-70) offre une synthèse des différents styles du compositeur. Les treize instrumentistes (de la contrebasse à la flûte piccolo) y tiennent tous le rôle de soliste. Malgré l’extrême complexité de l’écriture, la partition hypnotise l’auditeur, tel un dessin en trompe l’œil d’Escher, que le musicien admirait tant. Grand précurseur du genre, le Concerto de chambre de Berg succède à Wozzeck mais s’éloigne de tout tragique. Bereshit (mot hébreux qui désigne le commencement dans la Torah) de Matthias Pintscher met lui aussi en valeur des instruments solistes : clarinette basse, flûte traversière, trompette solo et surtout, à maintes reprises, le violon solo.

Lieu : Grande salle Pierre Boulez - Philharmonie