JP Manova
"Producteur, compositeur ou ingénieur du son, l’ombre de JP MANOVA aka. « DJEEP » hante les coulisses du rap français depuis plus de quinze ans. Entouré de mystère, son parcours est semé d’apparitions furtives (Rocé), de featuring remarqués (Flynt, Deen Burbigo), et d’amitiés durables (MC Solaar).
Sans se soucier des modes, des uns ou des autres, JP MANOVA franchit aujourd’hui le pas avec un premier album intitulé « 19h07 », prévu pour le 7 avril.
Les qualités qui ont fait la réputation du rappeur sont au rendez-vous sur les neuf titres : une prose à la richesse rare, déclamée sur ses productions percutantes aux arrangements variés (Soul, musiques électroniques). On retrouve aussi chez JP MANOVA ce côté artisan, qui ne laisse aucun détail lui échapper. Les thèmes abordés dans ses textes sont aussi nombreux que ses références, mais le tout sonne pourtant d’une simplicité évidente.
Car l’homme va plus loin, il s’actualise, insaisissable. Sur scène, son duo avec la Lyonnaise DJ EMII surprend, puis séduit. Une nouvelle fois, JP MANOVA fuit les étiquettes et bouscule les codes. Son premier album en est la preuve et laisse à penser que l’artiste a choisi le bon tempo pour se lancer. "
LA CANAILLE
Artiste underground, poète proférant une parole libératrice, politique et jamais très éloignée du bitume, Marc Nammour fonde La Canaille à Montreuil en 2005. Libanais exilé dans le Jura ouvrier, grand amateur des textes d’Aimé Césaire et de Léo Ferré, esthète avide de rencontres tous azimuts, il ne se laisse enfermer dans aucune étiquette et poursuit une voie singulière dans le Hip Hop français. Après « Une goutte de miel dans un litre de plomb » en 2009 et « Par temps de rage » en 2011, il a sorti son troisième opus « La nausée » en Septembre 2014. Il prépare le quatrième album « Deux yeux de trop » pour septembre 2016.
Parallèlement à son oeuvre rapologique il participe à de nombreuses créations poétiques en France ou à l’étranger. Il a notamment monté avec Serge Teyssot Gay trois grands projets. La lecture musicale du Cahier d’un retour au pays natal d’Aimé Césaire « Debout dans les cordages », une version d’Interzone où il écrit un long poème en arabe et en français sur la guerre intitulé « La nuit est sombre » et un hommage poignant à la banlieue dans l’album de Zone Libre « Polyurbaine » sorti en septembre 2015.
En rime ou en prose, sa plume cherche en permanence le point d’exclamation. Elle raconte l’existence fragile des siens. Et avec tendresse, mélancolie ou hautes flammes de colère, elle parle de l’impossible résignation. De cette quête de verticalité nécessaire et légitime pour rester digne, debout et libre...