IL EST VILAINE
The duo il est Vilaine believes that their first track breathes the masculine fragrance of some James dean stepping out of a backroom. it’s a lot worse. With deep bass and highly pitched gimmicks, the duo is not so much of an electronic pun, rather a dancing machine combining the efficiency of good old acid-house and the hypnotic features of productions such as remote, kill the dJ or Tim Paris. At once wild and Western, urban and mystical, we are happily confronted with a sound, an identity- a rare occurrence in these days of neat clean electro-pop. eschewing the fashion and uniformity of some sterile purism, il est Vilaine’s first record, released by dialect, is quite perfect, like a road movie with dennis hopper on Akira’s bike. And it would end at a rave party in some warehouse, obviously.
(Taken from Double 's intw (c) Maximilien Oedipe Purple)
Abschaum
On pense aux repères de vieux loups, les yeux cernés d’avaler le bitume et la bière. On pense à la lune, irrévérencieuse, qui aveugle le troisième oeil. On pense à la jeunesse déglinguée, qui n’hésite pas à piétiner la poussière avec leurs godasses trouées. Depuis 2010, le trio Français d’Abschaum, mené par Chris Poincelot, navigue en terrains sauvages. Comme pour mieux dégager la tension, subtile, de leur musique : un héritage définitivement krautrock mélangé, intriqué, malaxé aux influences d’un Alan Vega enragé. Car cet héritage-là, son contexte, son esthétique ne sont pas anodins. Boucles hypnotiques, synthétiques, riffs saturés et voix noire, Abschaum, “vermine” en Allemand, a bercé ses oreilles aux sons des Spacemen 3, Ash Ra Tempel et Can. Mais pas que. Du côté français, aussi, avec un Bashung sombre et sans compromis. De la vermine qu’on aime écouter. Et c’est ce qu’Abschaum inspire de mieux : nous faire danser, tanguer sous les étoiles, avec la lune comme lampadaire de fortune.