Georges-Edouard Nouel est né en 1945 aux Terres-Sainville à Fort-de-France (Martinique). C'est son père Edouard, lui-même musicien, qui le familiarise à l'usage du piano. A l'âge de 16 ans, il enregistre son premier 45 tours avec le chanteur Claude Genteuil.Encore lycéen, Georges-Edouard accompagne des artistes et des musiciens déjà reconnus en Martinique : Maurice Alcindor, Pierre et Eddy Louiss, Juliana Brown, Lola Martin...Par ailleurs c'est un travailleur assidu, qui pratique dix heures de piano par jour, incluant la musique classique (ceux qui ont eu le bonheur d'y assister se rappellent avec émotion ses interprétations en concert de pièces d'Isaac Albeniz et de Sergueï Rachmaninov).En 1967, Georges-Edouard se rend au Canada où il affine son talent au contact de la scène de jazz locale. Après un retour aux Antilles, où il se produit en concert en Martinique, Guadeloupe, Guyane, Haïti, et en Colombie. Il traverse l'Atlantique au début des années soixante-dix, comme de nombreux Antillais venus tenter leur chance à Paris. A cette époque, le jazz, mais aussi la biguine, ont encore le vent en poupe dans la capitale française. C'est l'heure des rencontres et de l'ouverture à de multiples influences musicales. Antillais, mais également Afro-américains, Africains et Latino-américains échangent et confrontent leurs talents à Paris et dans toute l'Europe.
Georges-Edouard Nouel participe à de nombreux festivals, en France, en Suisse, en Hollande, au Portugal, en Allemagne, en Norvège, en Grande-Bretagne, en Italie, mais également au Maroc et en Malaisie. En France et aux Antilles, il joue avec des musiciens comme Rufus Harley, Byron Pope, Bernard Lubat, Max Cilla, Kali, Pierre Vassiliu, Eddy Louiss, Mino Cinelu, Bobby Rangell, Sulhiman Hakim, Winston Berkeley... Arrangeur et compositeur, il accompagne aussi des comédiens (le Martiniquais Joby Bernabé entre autres) lors de leurs mises en scènes de textes d'écrivains comme Aimé Césaire.Pour les amateurs de jazz aux sonorités caribéennes, Georges-Edouard Nouel s'inscrit dans la tradition de pianistes antillais aussi talentueux que Marius Cultier, Michel Sardaby et Alain Jean-Marie.