Anne Calas
Chanter Trenet, c’est marcher face au soleil, nos ombres derrière nous. Chanter à la fois la nostalgie, la perte, et la joie d’être au monde. Et si sous le vernis de la fantaisie affleurent toujours les gouffres intimes, la joie n’est jamais loin, nous mordant les mollets comme un chien de berger. Comme un rempart à la mélancolie. Son univers poétique à la Max Jacob nous enchante et nous étreint. Nous voyageons avec lui sur les routes de France, croisant Gershwin, Cocteau, Francis Blanche, Cab Calloway, et Cabu, hilare ou pensif, les regardant passer.
Les folles complaintes sont le fruit de ce magnifique héritage infernal revisité par des duettistes complices dans une mise en scène endiablée, drôlatique et tendre.
Mise en scène Denis Bernet-Rollande