Après 10 ans d'expérimentations, de scène (premières parties pour Magma, Ezekiel, Nosfell, Young Gods...) et de recherches sonores ,« Veines », second album de Merakhaazan, constitue un véritable aboutissement artistique et technique. Nourri de nombreuses influences, allant du post-rock au jazz en passant par les musiques du monde et les univers cinématographiques, « Veines » fait oublier par sa richesse musicale que la contrebasse y est l'unique instrument utilisé. A l'aide d'un looper et de divers effets, les percussions, cordes frottées, pincées, saturées, forment un véritable orchestre tour à tour doux, chaleureux, virtuose, puissant ou terrible. Le corps, ses pulsations, sa chaleur (ou au contraire son caractère vampirique et glacial), sont ainsi au centre de la poétique de ce disque, nous plongeant dans un univers personnel, sublimé par les photographies d'Anthony Mirial, les lettrages de l’artiste Le Chien Noir, les clips du Sheper Crew, ainsi que le mastering, confié à Joe Lambert (Kronos Quartet, Bryce Dessner, Nick Cave, Johnny Cash...).