Après une tournée mondiale et un Olympia à guichets fermés en 2023, Mezerg donne à nouveau rendez-vous à ses fans à Paris pour un concert exceptionnel au Zenith de La Villette
Pour ceux qui ne connaissent pas encore Mezerg, Marc Mezergue de son vrai nom, d'origine Bordelaise démarre le projet en 2017. Avant, il s'est mis au piano vers ses 16 ans, tout seul comme un grand, avant des études au Conservatoire de jazz de Bordeaux sans grande envie de continuer dans cette voie. Mais cela lui assure une très bonne formation de musicien. Tant mieux car le piano est bien décidé à lui prendre toute sa vie. En 2016, quand il s'installe à Paris dans l'idée de jouer en mode piano bar, il découvre les musiques électroniques en fréquentant assidument les dancefloors de la capitale. Une soif de rythmique le démange dans sa démarche solo. Instinctivement, il se colle une grosse caisse au pied gauche, une charley au pied droit et le voilà au contrôle d'un piano plus musclé et préparé pour ses besoins très spéciaux. Je tenais la formule idéale pour jouer seul . On le voit alors avec son bazar se produire dans la rue, dans un tramway, ou filer en autostop jusqu'en Hongrie pour jouer au célèbre festival Sziget. Les premières compositions qu'il lâche sur les réseaux lui valent de construire sa petite réputation en ligne, le début d'une communauté de fans, et des demandes de concerts. Avec un choix à opérer : persévérer dans un registre piano bar ou se concentrer sur la scène. Depuis 2017, c'est celle-ci qu'il a choisie, et seul le Covid l'aura empêché de tourner. Il a sillonné la France, l'Amérique du Nord, le Mexique, l'Europe à maintes reprises, ce cycle se terminant en apothéose par un Olympia de Paris complet en mars 2023. Entre temps, il s'est mis aux synthétiseurs, a découvert le Thérémine, travaillé encore et toujours les textures et les timbres du piano.
Instinctivement, Mezerg trouve sa place quelque part dans un triangle d'or de quelques maestros des claviers, entre Ray Manzarek des Doors qui l'a marqué par sa technique, Claude Debussy pour le classicisme et Chilly Gonzales par son force d'entertainer capable de démocratiser l'instrument. Le tout dans l'approche d'une génération qui, de Jacques à Too Many Zooz, n'hésite pas à tordre le cou et les codes de l'électro. La pause forcée par la pandémie lui donne l'occasion de publier de nombreuses sessions en ligne. Il en profite aussi pour réunir sur disque des compos publiées en ligne : l'album Chez Mezerg sort en 2021 à la manière d'une compilation de ses premières années, comptant ses incontournables, Blu-Tack, Rave, Watermelon, Welcome Theremin, ou encore, sa reprise de Riders on the Storm des Doors. C'est ainsi qu'il enchainera avec un EP en 2023 Extended Play qui clôturera aujourd'hui un cycle dominé par un propos électronique pour une parenthèse marquée par un retour au piano. Six titres qui passent du sautillant à des ambiances plus cinématographiques, symboles d'une hybridation rétrofuturiste entre jazz, synthétiseurs et piano solo, lui-même lâchant la rythmique pour la confier à deux batteurs le temps des enregistrements. Un travail plus acoustique qui ne remet pas en question l'expérience groovy partagée en live.
La suite en 2025 !
Rendez-vous le 26 avril