23 rue Boyer 75020 Paris
Gambetta à 630m
Ménilmontant à 685m
Jourdain à 768m
Rock
Jeudi 05/01/2017 à 20:00
23 rue Boyer 75020 Paris
Salle de concert, salle de spectacle
Paris 20e arrondissement
Gambetta
12 €Prix FNAC
Le demi est à 2,50 €
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En quatre ans à peine, The Pirouettes est devenu l'un des groupes incontournables de la french pop. Dans une scène hexagonale en perpétuelle effervescence, Leo Bear Creek (également batteur de Coming Soon) et sa dulcinée Vickie Chérie (dessinatrice et signataire des pochettes du duo) sont les Elli & Jacno des années 2010. Perpétuant cette longue tradition synthpop, le couple juvénile, couvé par Étienne Daho et immortalisé par Hedi Slimane, a déjà accroché quelques tubes dans sa discographie naissante. À commencer par Dernier Métro, un imparable hit synthétique croisant le souvenir de l'indémodable Marcia Baila.
Le sourire aux lèvres, Leo et Vickie composent et écrivent, avec une aisance aussi bluffante que déconcertante, des pop songs inspirées par les amours débutantes, les fêtes nocturnes et leur quotidien parisien. Entre légèreté pop 2.0 et production électronique raffinée, The Pirouettes a vite trouvé son tempo. Sans oublier, à l'occasion, de s'attaquer brillamment au répertoire français - de Comment lui dire de France Gall à Qu'est-ce que sera demain d'Yves Simon.
Après le maxi L'Importance des autres (2014) et le 45 tours Je nous vois/Soleil rare (2015), voici donc venu l'heure du premier album, dont le titre doublement adverbial Carrément carrément sonne comme une affirmation, une injonction. En douze titres - de l'inaugural Coup d'éclat au conclusif Grand bassin - The Pirouettes fait étalage de tout son savoir-faire : mélodie accrocheuse, texte futé, refrain catchy, voix dédoublées, chant vocoderisé, arrangements ingénieux. Aidé par les producteurs Jérémy Rassat et Stéphane Alf Briat (Air, Arnaud Fleurent-Didier, La Femme, Mustang, Phoenix), l'attachant duo offre un traitement moderne à sa pop électronique maligne.
En phase avec l'année bissextile en cours, The Pirouettes avait sorti, le jour de l'an, une parfaite chanson d'anticipation, 2016 (en ce temps-là), où les deux tourtereaux touchent à l'universel en évoquant leur histoire intime. Ce premier album balance ainsi entre ritournelles entêtantes (Carrément carrément, L'escalier, Jouer le jeu) et ballades désarmantes (Amoureux, Au bord de l'eau, Dans le vent d'été). Le charme du disque doit beaucoup à la complicité touchante de ses auteurs, un garçon et une fille de leur âge à la fois modestes et inventifs, sincères et ambitieux. À l'instar d'une nouvelle génération de groupes et d'artistes d'ici, affranchis des figures tutélaires passées, The Pirouettes possède son propre vocable, qu'il manie avec humour et tendresse. Ou l'art et la manière de la pirouette pop. Irrésistible.