Elle a le chic pour balancer des chansons chocs, Yoanna. Elle est Suisse, accordéoniste et adepte d’un « franc-chanter » qui décape.
Elle a le chic pour balancer des chansons chocs, Yoanna. Elle est Suisse, accordéoniste et adepte d’un « franc-chanter » qui décape. On croise dans ses chansons des vies écorchées, des puissants plus misérables que les miséreux, des personnes qui cherchent leur place ; la comédie humaine en musique pour lutter contre la tragédie du silence. A l’aune de son troisième album, « Princesse » - sortie prévue pour l’hiver 2015 -, ceux qui n'avait vu en Yoanna qu'une chanteuse réaliste, certes atypique, plus dominante que dominée, peuvent l'envisager autrement. Son accordéon n'est que le bouclier d'une femme en batailles, une amazone ordinaire guerroyant avec son courage et ses faiblesses, ses audaces et ses peurs. Mais nature et profondément sincère, qui fouille au plus profond d'elle, en son âme et en ses tripes, la matière de ses chansons et l'extirpe par urgence autant que par nécessité. Avec un franc-parler savoureux, rocaille et racaille, qui n'appartient qu'à elle, lettré et trash à la fois, distingué et populaire. Avec parfois colère, avec souvent émotion.