Aalma Dili
« Ils sont comme des musiciens sur l’estrade d’un saloon, avec leurs chemises country et leurs poses vintage ; les visages sont sérieux, le répertoire, pas du tout. Car, c’est vers l’est que se ruent ces quatre cow-boys intrépides de la banlieue parisienne, archets à toute berzingue et avec « l’âme des fous » (« aälma dili » en rom) que revendique leur combo de cordes balkaniques.
La tonalité morriconienne est celle de l’album Pour une poignée de -dinars, bande-son originale d’un western balkanique sauce spaghetti qu’ils portent avec l’énergie de tout un orchestre. Les violonistes descendent dans le public, le contrebassiste soulève son instrument
dans les airs et le rythme, frénétique, ne ralentit que pour quelques trémolos facétieux. « J’ai du vague à l’âme », chantent-ils, gouailleurs, à la fin de leur rodéo endiablé. Au rappel, ils reprennent le roucoulant Mon amour, de Bob Azzam, et aussitôt leurs danses frénétiques -repartent de plus belle. » Anne Bertod, Télérama