☾☾☾ Souffle(s) donne rdv aux musiciens et danseurs du groupe NDIMA, artistes pygmées Aka originaires de Kombola (Congo). Classées héritage culturel immatériel de l’Humanité par l’Unesco, les polyphonies Aka sont une invitation au voyage dans les profondeurs de la forêt équatoriale.
La soirée sera introduite par le musicien d’origine Iranienne CINNA PEYGHAMY, mêlant instruments acoustiques et électroniques, et travaillant sur le processus de nouveaux rituels musicaux.

✺ 𝑵𝑫𝑰𝑴𝑨 (𝑷𝒚𝒈𝒎𝒆́𝒆𝒔 𝑨𝒌𝒂)

Ndima (la forêt en langue Aka,) est un groupe de chants et danses réunissant les artistes « pygmées » Aka , accompagnés de l’ethnologue-chercheur congolais Sorel ETA.
Les Aka pratiquent une polyphonie vocale contrapuntique, à la richesse et à la complexité impressionnante, avec ses brusques changements de registre.
Ces mélodies envoûtantes sont accompagnées d'instruments traditionnels tels que le moudoumein (harpe-cithare), des percussions, et le mbela (arc-à-bouche), également utilisé dans le cadre de la chasse et des danses récréatives.
On retrouve dans leur répertoire des chants de divination, de guérison et des musiques réservées aux esprits de la forêt, qui se matérialisent en public à travers des masques végétaux lors des événements auxquels ils sont chacun et nominalement conviés : rituel de chasse, levée de deuil, musiques de divertissement... Ils offrent ainsi un aperçu d’une tradition immémoriale mais aussi en perpétuelle recréation.

✺ 𝑪𝑰𝑵𝑵𝑨 𝑷𝑬𝒀𝑮𝑯𝑨𝑴𝒀

Musicien et artiste sonore d'origine iranienne, Cinna Peyghamy est basé à Paris. Son intérêt pour l’électronique et l’informatique le pousse à créer ses propres outils de production sonore : logiciels glitch, amplis et synthétiseur DIY, instruments mécaniques à base de moteur…
Depuis 2019, il focalise sa recherche sur l’hybridation entre instrument acoustique et électronique, rassemblant les techniques de jeu traditionnelles et la synthèse sonore moderne en mêlant percussion persane (le Tombak iranien) et synthétiseur modulaire.
Son travail s’articule autour de la nature de l’instrument et de son interactivité avec l’interprète par une démarche qui se développe en trois temps : un temps de construction d’un dispositif instrumental nouveau -la naissance-, un temps d’assimilation et de développement d’un vocabulaire musical -l’apprentissage-, et enfin un temps de représentation -le rituel de passage à l’âge adulte-. En répétant ce processus, Cinna Peyghamy fait de sa pratique artistique un rite initiatique se renouvelant sans cesse.