EL COMITE Mansfarroll Dizzy El Afrocubano Grande Halle de La Villette L'accès à ce concert est soumis à la présentation d'un pass sanitaire valide Un pied à Paris et l'autre à La Havane pour cette soirée sous la Grande Halle de La Villette avec El Comité, all-star cubain né à Toulouse, et un retour aux sources du jazz caribéen guidé par le percussionniste Abraham Mansfarroll Rodriguez qui consacre un album à Dizzy Gillespie. 1/ Mansfarroll �Dizzy El Afrocubano� Dizzy Gillespie et la musique cubaine : toute une histoire qui débute dès la fin des années 1930, lorsque, chez Cab Calloway (qui lui reprochait ses notes « chinoises »), il se retrouve au sein du même pupitre que Mario Bauza, le premier à lui faire découvrir les merveilles mélodico-rythmiques de l'île de la Caraïbe. Également sous l'influence du flûtiste Alberto Socarras, Dizzy compose deux de ses standards les plus connus dans la seconde partie des années 1940 : « A Night in Tunisia » et « Manteca ». Au même titre que le bop, style qu'il a en partie façonné dans les clubs de la 52e Rue, la pulsation cubaine, soulignée par la présence du conguero Chano Pozo dans ses orchestres, restera omniprésente dans la musique de Dizzy jusqu'à la fin de sa vie. C'est donc toute cette histoire que retrace le Cubain d'origine, parisien d'adoption, Abraham Mansfarroll Rodriguez, entre hommage et création, réinterprétations et compositions empruntant à tous les styles afro-caribéens, du Congo à Haïti en passant par La Havane, bien évidemment. 2/ El Comité El Comité n'a pas été créé sous les latitudes caribéennes, mais sous celles, méridionales, de Toulouse, là même où a été enregistré le premier album de ce all-star : Y Que!? (So What). Un disque au répertoire survolté, qui doit beaucoup à l'esprit des descargas - l'équivalent de jam sessions -, emmené par la crème des musiciens cubains : le pianiste Rolando Luna, qui a joué pendant vingt ans auprès d'Omara Portuondo, et une décennie avec le Buena Vista Social Club, le batteur Rodney Barreto qui, comme Luna, a été le sideman du chanteur salsa Isaac Delgado mais aussi de Chucho Valdès et autre géants cubains, le bassiste Gaston Joya, cadet du groupe et compagnon de route d'Alfredo Rodriguez, le prodigieux et très prisé trompettiste Carlos Sarduy, qui a enregistré aux côtés d'Esperanza Spalding, de David Murray de Buika et bien d'autres, le saxophoniste Irving Acao, passé par les rangs d'Irakere avant de s'imposer comme l'un des plus brillants altistes de la scène parisienne et, enfin, le sémillant percussionniste Yaroldy Abreu.