Il existe de nombreux cas où l'artiste crée à partir d'une uvre déjà existante, cette dernière lui servant de point de départ. Le jazz est, à sa façon, presque entièrement voué à cet exercice de style. Mico Nissim a puisé non seulement dans l'histoire et le répertoire thématique, mais aussi dans l'essence des improvisations d'Ornette Coleman et d'Eric Dolphy. Il ne voulait surtout pas se perdre dans une adulation pétrifiée, mais repérer dans leurs enregistrements des éléments propres à être développés et réactivés dans un style devenu le sien. Le processus de création l'a conduit vers de nouveaux signes, vers une esthétique singulière et porteuse de l'envie de s'aventurer encore plus loin...