A tout juste trente ans, le poète, chanteur et auteur-compositeur d’origine égyptienne, Abdullah Miniawy a collaboré avec de nombreux musiciens issus du jazz et des musiques improvisées (Erik Truffaz, Yom, le rappeur Marc Nammour, la joueuse de oud Kamilya Jubran), et foulé les scènes les plus prestigieuses, du Festival d’Avignon à l’Institut des Arts Contemporains de Londres.

Avec sa voix puissante, ses mélodies déchirantes, ses textes poignants souvent inspirés par les réalités sociales et politiques de son pays d'origine, ce féru de littérature classique arabe sait trouver les mots pour toucher le cœur.

Récompensé par une Victoire du Jazz en 2023 dans la catégorie musiques du monde pour son album Le Cri du Caire, un projet dont les racines plongent dans le bouillonnement contestataire qui agitait les nuits du Caire après la révolution égyptienne, il emprunte aujourd’hui un nouveau chemin avec son trio, en compagnie de deux trombonistes, Jules Boittin et Robinson Khoury, bien connu du Saint-Denis Jazz Club où il s’est produit avec son projet Mÿa et avec le groupe Sarab.

« Toutes les voix d’exil sont colorées par le désir de ressentir à nouveau la profondeur de leur culture. Lorsque vous appelez une voix en vous après des années de déconnexion, elle est reçue par fractions. Pour les rassembler, il faut les réaccorder. »