Avec son premier album, paru en 2011, L. avait causé une véritable onde de choc, l’enthousiasme bien mesuré provoqué par la découverte d’une artiste qui touche comme aucune autre. Ses textes sublimes, portés par une voix gracieuse, fragile et infaillible, ne parlent pas du quotidien : L. chante des moments, des ambiances, des rencontres, des envies, des drames. Sublimées par un univers nocturne un peu trouble où cohabitent la nostalgie et la douceur des beaux sentiments, les chansons de L. sont presque composées comme des peintures, par petites touches de couleurs, d’ombres, de lumières. Pour 2015, elle porte un nouveau projet dont on nous dit déjà qu’il sera plus rock : on ne doute pas que ces nouvelles chansons vont marquer encore plus fort.

Pour cette nouvelle tournée, qui accompagne la sortie de Soyo, un deuxième album paru en mars 2015, Dom La Nena est venue créer son spectacle à Paul B : un seul en scène étonnant, écrin idéal pour entendre et expérimenter ses chansons minimalistes à base de violoncelle. A l’aide de boucles sonores, elle construit couche par couche son concert, laissant les chansons prendre forme sous les yeux et dans les oreilles des spectateurs, dans une apparente et émouvante fragilité. Plus festif et rythmé que Ela, son premier album, celui-ci dévoile une Dom La Nena plus si « Nena » (petite) qui embarque son auditoire avec aisance, grand sourire sur le visage, dans son beau monde de petits bruits qui font de grandes mélodies.