Les Dames de la Joliette
Originaires des différentes rives de la Méditerranée, Maura Guerrera, Annie Maltinti, Kalliroi Raouzeou, Nadia
Tighidet et Sylvie Paz se sont réunies autour du désir de rendre hommage à la poésie féminine. Les cinq chanteuses
des Dames de La Joliette ont évolué dans le bain des musiques traditionnelles, polyphoniques : provençales, grecques,
italiennes, hispaniques, urbaines. Elles ont été invitées par le compositeur Gil Aniorte Paz qui a mis en musique des
textes de poétesses du monde : Beatriz de Dia, Louisa Paulin (poétesses de langue occitane), Gabriela Mistral (Chili),
Cecilia Meireles (Brésil), Louise Labé (France), Maria Polydouri (Grèce), Alda Merini (Italie), Alfonsina Storni
(Argentine).
Fortes et puissantes, elles nous emportent dans leurs combats en occitan, en français, en grec, en italien, en sicilien et
en espagnol. En effet, Les Dames de La Joliette croisent le fer et s’interpellent à coup de pandeiro, de tamureddu, de
bongos. Pas de quartiers, les hommes ne seront pas épargnés. Femmes au travail, chants de guerre, poèmes d’amour,
chants récoltés et revisités, compositions originales, Les Dames de La Joliette se veulent héritières de l’esprit de
résistance et de vie de toutes ces femmes, poétesses ou femmes du monde, qui luttèrent, à l’image de leurs illustres
ainées du « Bastion des Dames » de Marseille qui défendirent courageusement la ville lors d’une invasion ennemie.
Trio Mandili
L’air du temps a du bon. Longtemps les chants féminins géorgiens ne sortaient pas du pays ou alors à travers les voix des hommes, considérant que leurs épouses devaient avant tout s’occuper des affaires du foyer. Tatuli Mgeladze, Tako Tsiklauri et Mari Kurasbediani possèdent de magnifiques voix, une pleine connaissance de leurs traditions et de bons téléphones. Elles se sont filmées jouant du luth pandouri, se répondant polyphoniquement et leurs vidéos ont enflammé les réseaux sociaux. Aujourd’hui elles partent à la conquête des salles de concerts du monde et les hommes restent à la maison.