Un double plateau qui met aux prises deux explorateurs musicaux, deux aventuriers qui cherchent sans cesse à faire échanger leurs univers respectifs (le jazz pour Guillaume Perret, la musique libanaise et classique pour Bachar Mar-Khalifé) avec la modernité la plus totale.

A l’heure de sortir son troisième album, le pianiste et percussionniste d’origine libanaise Bachar Mar-Khalifé s’est définitivement installé au rang des grands compositeurs. Sa musique, souvent lancinante et hypnotique est un délicat équilibre entre poésie intime et rythmique organique, viscérale. Ses compositions sont aussi envoûtantes et chaleureuses que cérébrales. Il est en permanence au carrefour de la musique classique, de l’électro et des musiques traditionnelles orientales, qu’il mêle avec une étonnante liberté.

Guillaume Perret, c’est un peu l’enfant terrible du jazz français. Saxophoniste talentueux récompensé par à peu près tous les prix et médailles, il prend un malin plaisir à s’émanciper avec force de toute forme d’académisme (dont cette musique peut parfois être friande). Avec ses trois comparses, il assume l’héritage du rock progressif des années 70, et crée une fusion de jazz, de funk et de métal. Une fusion résolument électrique et contemporaine, à l’image des nombreuses «machines » utilisées par Guillaume Perret.