House of Wolves
House Of Wolves est le projet du musicien américain Rey Villalobos.
Les deux premiers disques de House of Wolves – Fold in the Wind (2011) et Daughter of the Sea (2015) – étaient des petits monuments de folk intimiste.
Rey Villalobos était parvenu à atteindre des sommets de grâce absolue dans un dépouillement rare et sublime – une guitare, un piano et une voix androgyne.
Mais cet Américain aux ascendances italiennes et mexicaines n’est pas du genre à se contenter d’appliquer la même formule ad vitam aeternam.
Sur ce nouvel album, éponyme, l’instrumentation gagne en ampleur, les arrangements se font luxuriants, la production plus dynamique. Un cap a été clairement franchi, et c’est sur le label discolexique (Corrina Repp, Gareth Dickson, Brother Dege, thisquietarmy…) que se poursuit l’intense romance. House of Wolves n’avait encore jamais aussi bien porté son nom : la meute est désormais bel et bien là.
Gareth Dickson
Gareth Dickson est un fantôme. Depuis les sombres faubourgs de Glasgow, il a, en trois albums studio – Collected Recordings
(2009), The Dance (2010) et Quite a Way Away (2012) –, envoûté un cercle d’initiés grandissant. Au rang desquels certains des musiciens actuels les plus novateurs, dont Juana Molina et Max Richter. Mais aussi et surtout Gareth Dickson est devenu le guitariste attitré de la légendaire Vashti Bunyan, qui fait une apparition spectrale sur le premier titre de Orwell Court.
La musique de Gareth Dickson est belle et ténébreuse. Il y a là une noirceur et une mélancolie toute écossaise sous-tendues par une grâce et une pureté éthérées.
Une impression d’inédit où la délicatesse de Nick Drake se mêlerait aux expérimentations ambient de Brian Eno. Pour la formule, c’est ce à quoi serait arrivé Aphex Twin s’il s’était mis à la folk.