Catherine LANCO et Tatiana ASSENS vous proposent un concert " sur les terres du répertoire 4 mains "
Elles vont parcourir la littérature des grandes œuvres pour piano à 4 mains à travers des époques et des pays différents.

Sergei Rachmaninov : Vocalise, op.34
La plus célèbre des 14 romances opus 34 a été écrite à l'origine pour voix et piano. Elle ne comporte pas de paroles, mais est chanté en utilisant une voyelle au choix du chanteur. C'est pour cette raison et aussi pour la grande beauté de cette romance qu'un grand nombre d'instruments l'ont adoptée. L'arrangement pour piano à 4 mains a été réalisé par Anderson and Roe.

Franz Schubert : Fantaisie en fa mineur, D. 940
Cette Fantaisie fut publiée après la mort de Schubert, par ses amis habitués des Schubertiades, à savoir les soirées intimes que le compositeur organisait autour de son pianoforte. Dédiée à l'une de ses élèves, Caroline Esterhazy (dont certains biographes de Schubert pensent qu'il était amoureux), elle se singularise par sa forme : une quasi-sonate qui suit une structure en quatre mouvements, aux tempi adaptés, joués de manière ininterrompue. Cette fantaisie est la seule pièce de ce genre qu'il ait composée dans sa maturité. C'est, de loin, la pièce la plus connue ; elle est d'ailleurs considérée comme une des œuvres majeures de la littérature pour piano à quatre mains. Écrite au début de 1828, l'année de la mort du musicien (à l'âge de 31 ans), Schubert lui-même, accompagné par Franz Lachner, la jouera pour la première fois à Vienne le 9 mai 1828, au cours de l'une de ses fameuses Schubertiades. La fantaisie comprend quatre parties et sa durée d'exécution est d'environ vingt minutes.
1. Allegro molto moderato
2. Largo
3. Allegro vivace
4. Tempo primo

Johannes Brahms : Danses hongroises n° 1 et 2
L'intérêt du musicien pour la musique tzigane fut très précoce : dès l'âge de dix-neuf ans, il accompagna le violoniste hongrois Eduard Reményi à travers l'Allemagne, qui l'initia à la musique de son pays. Les Danses hongroises adoptent le style des czardas : mélodies se rapprochant des couleurs tziganes, alternance des modes majeur et mineur, beaucoup de chromatismes avec l'usage d'ornements à l'extrême, sonorités proches des orchestres populaires (imitation par exemple du timbre du cymbalum, du coup d'archet du violon ou des pizzicatos de la contrebasse), changements fréquents de tempo (rubato), syncopes et accents sur les contretemps, contrastes dynamiques avec de nombreux crescendos puis decrescendos.

Antonin Dvořak : Danses slaves Op. 46 n° 7 et 8
Les Danses slaves d'Antonín Dvořák figurent parmi ses œuvres les plus appréciées. Il s'agit de deux séries contenant chacune huit pièces n'ayant aucune parenté tonale ou thématique entre elles. L'une et l'autre ont été écrites en premier lieu pour piano à quatre mains, avant d'être orchestrées par le musicien lui-même. L'écriture de ces danses a été inspirée au compositeur par les Danses hongroises de Johannes Brahms. Dvořák a lui-même orchestré cinq des danses brahmsiennes.

Gabriel Fauré : Le jardin de Dolly, extrait de Dolly, op. 56
La suite Dolly, op.56 est un ensemble de six pièces pour piano à quatre mains, écrit par Gabriel Fauré entre 1894 et 1897. Ces courtes pièces ont été composées en l'honneur d'Hélène, surnommée Dolly, la fille d'Emma Bardac, cantatrice et future épouse de Claude Debussy. La Berceuse a été écrite pour le premier anniversaire de celle-ci, les autres étant composées pour d'autres anniversaires de Dolly ou d'autres événements familiaux. Il s'agit de la seule œuvre pour piano à quatre mains du musicien.

Astor Piazzolla : Nightclub 1960, extrait de l'Histoire du Tango

Histoire du Tango est l'une des compositions les plus célèbres du compositeur de tangos Astor Piazzolla, écrite à l'origine pour flûte et guitare en 1986. Son génie a été de faire venir le tango des dancings d'Argentine dans les salles de concert d'Europe et d'Amérique.

George Gershwin : Rhapsody in blue
Composée par George Gershwin (1898-1937) en 1924, cette œuvre combine des éléments de musique classique et de jazz. La première eut lieu à New York avec le compositeur au piano. Gershwin improvisa les solos de piano et n'écrivit la partition qu'après le concert. Rhapsody in blue a établi la réputation de Gershwin comme compositeur de renom et est devenue une des plus populaires œuvres américaines.