Plus qu'un "bricoleur sonore" Chapelier Fou est un compositeur confirmé, que ce soit en terme d'écriture, d’arrangement ou d'harmonie.

Cinq ans se sont déjà écoulés depuis la sortie du premier EP de Chapelier Fou, « Darling Darling Darling »... Mais cinq ans, c'est finalement bien peu au regard de l'immense chemin parcouru par le Lorrain. Quatre EP, deux albums, plusieurs mises en musique de films, reportages, publicités (« Inside Out, épisode 1 » de JR, « Little from the fish shop » de Jan Balej, publicité Google Web Lab, collaboration avec Lab212 pour une exposition digitale au Barbican Center de Londres...) des concerts aux quatre coins du globe (Europe, Australie, Canada, Chine, Russie, Amérique du Sud...), des morceaux dans les playlists des djs les plus exigeants, une renommée d'ampleur internationale... Mais l'heure n'est pas encore venue de faire un bilan, aussi impressionnant soit-il, car il revient aujourd'hui avec « Deltas » son troisième album, dont le titre annonce ses ambitions : sublimer l'existant, donner une dimension nouvelle à son œuvre, creuser sa singularité.

Qu'est ce qui fait singularité de Chapelier Fou ? De la musique électronique à ces magnifiques mélodies au violon qui donnent la chair de poule. Mais il ouvre également le champs des possibles, par son panel d'émotions plus variées et un travail d'orchestration bien plus dense sur ce dernier album que sur ses précédents opus. Ici, la complexité est synonyme de fascination, et l'immersion est au rendez-vous. Le résultat est unique, car porté par une volonté d'exploration qui ne peut laisser insensible.