Qui a déjà vécu un concert avec Roberto Negro sait qu’il s’agit plus d’une expérience sensorielle, d’un voyage intense que d’un simple concert. Suite à son premier projet en solo intitulé Kings and Bastards, rugueux, et tout en rupture, où Roberto Negro maniait surtout l’aspect percussif et préparé de son instrument, le pianiste aux multiples facettes revient à une approche plus nue et au plus près de la nature du son du piano. Au regard de l’histoire du vingtième siècle qui a considérablement agrandi le champ de notre écoute, il invite au tissage entre les possibilités contemporaines du son et celles du piano, comme une seule et même musique. Le son du piano est ainsi exploré, pétri, malaxé au sein d’un programme en continuel renouvellement, habillé de lyrisme, contraste et intensité.