Laurinda Hofmeyr a fait toute sa carrière musicale dans son pays natal, l’Afrique du Sud. A la fois chanteuse, pianiste et compositrice, la star de la musique Afrikaans a un don pour ressentir la musicalité et le rythme cachés dans les mots des poètes, et se spécialise dans la mise en musique de plusieurs œuvres de poètes sud-africains, tels que Breyten Breytenbach, Antjie Krog ou Eugène Marais. Après la sortie de son 4e album en 2016, elle se met en quête d’une nouvelle aventure artistique et s’inspire du thème « la nostalgie d’Afrique » vécue par bon nombre d’écrivains sud-africains qui se sont exilés, dont certains de force, dans les années soixante et soixante-dix, période pendant laquelle l’apartheid était à son paroxysme en Afrique du Sud.
Dans cette nouvelle aventure, elle décide d’élargir son champ artistique en explorant le monde francophone africain où elle découvre l’existence de plusieurs poètes qui ont aussi vécu l’exil dans leur chair et dont les maux ont été extériorisés par de poignants écrits. Le français, langue qu’elle a apprise à l’école et à l’université, devient le pont qui lie et qui fédère tous les acteurs de ce nouveau projet. Elle fait appel ainsi au bassiste de jazz sud-africain, Schalk Joubert. Ensemble, ils explorent avec un groupe de chanteurs et de musiciens du Congo Kinshasa vivant au Cap, la richesse de la poésie africaine, de Madagascar à la Mauritanie, du Cameroun au Tchad, et jusqu'aux rivages sud-africains. Combinés avec des mélodies d'inspiration africaine, les chefs d’œuvres littéraires dont certains sont inédits de J.J Rabearivelo, Véronique Tadjo, Nimrod, Patrice Nganang, et d’Ousmane Moussa Diagana, donnent naissance au concept « Afrique mon Désir » qui tire la quintessence de son énergie dans le métissage culturel.