21 rue Boyer 75020 Paris
Gambetta à 612m
Ménilmontant à 681m
Jourdain à 791m
Chanson
Jeudi 12/03/2015 à 20:00
Gratuit !
Le demi est à 3,90 €
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Julien Estival reconnait volontiers que son album ne s’appelle pas Adulescent par hasard ou par goût pour les mots-valises : « Je ne sais pas encore ce qu’est être adulte.
Nous sommes nombreux à être reliés à l’adolescence et à ses questionnements sans pouvoir s’en affranchir. La société fait peur, l’avenir fait peur, grandir fait peur. On s’installe dans le régressif. »
Il savoure l’ambivalence de cet état, « léger, immature, cabochard, je-m’en-foutiste, et en même temps sensible, romantique, idéaliste ». Et c’est pourquoi, « quand j’ai envie de revenir à quelque chose de plus fidèle à ce que je suis, c’est forcément un tissu de contradictions ». Julien aime à se voir en antihéros, en humain maladroit, gauche, contradictoire – « aller vers l’autre en affichant sa dérision envers la sensibilité et le sentiment, pour ne pas risquer l’échec ».
Ses chansons en conservent l’empreinte tenace. Parfois, ce ne sont pas des chansons d’amour, mais ce sont toujours des chansons d’amoureux. Avec cette certitude têtue : « On ne choisit pas la personne que l’on aime. Et c’est encore plus compliqué quand on se quitte. »
Il y a dans cet album des chansons de rupture, des déclarations d’amour rosse, des portraits de filles et beaucoup de figures du plantage sentimental (J’en ai vu d’autres, À tout prendre…). Il ausculte ce qui rend fou de désir et ce qui teinte les jours de gris, ce qui réjouit les sens et ce qui embrume le cœur, aujourd’hui et ici, quand on navigue dans les parages de la trentaine.