Vaudou Game
A l’instar des autres musiques qui découlent de la rencontre entre musiciens africains et leurs cousins éloignés des Etats-Unis, il existe un courant de même type, peu connu, dans le berceau de la culture vaudou qu’est la région Togo/Benin.
Ses principaux représentants, Poly-rythmo de Cotonou, El Rego ou Dama Damawuzan sont appreciés des amateurs de grooves afro depuis les 70’s, bien que trop peu connus du grand public.
La particularité musicale de cette région d’afrique est d’employer, lors des rituels vaudou, des gammes particulières, chantées en l’honneur des divinités, et qui diffèrent de toutes celles des cultures voisines.
L’idée d’intégrer ces gammes envoûtantes, à un afro-funk 70’s énergique s’est imposée comme une évidence à Peter Solo, par l’analogie qu’il a trouvé entre cette tradition vaudou et les musiques de transe que sont le blues, le funk ou le rythm’n’blues de James Brown, Otis Redding et Wilson Pickett.
Cette musique qu’il a entendu en lui, Peter Solo l’appelle Vaudou Game.
Ko Shin Moon
Mêlant compositions instrumentales et digitales, sonorités électroniques contemporaines, musiques traditionnelles et samples issus d’enregistrements de terrain, Ko Shin Moon brouille les frontières. Tintement de Ghantas, rythmes de Derbukas, mélopées délicatement égrenées au Tambur Turc, au rubab afghan ou au Phin Thai la musique de Ko Shin Moon accueille un patrimoine musical et instrumental venu des quatre régions du globe. Chaudement installée dans une écoute instrumentale saupoudrée de quelques samples vocaux d’Inde, du Moyen-Orient ou d’Asie du Sud-Est, d’un instant à l’autre la lune de Ko Shin devient furieuse. Le temps d’un break, renversant l’écoute analogique dans la synthèse digitale, Ko Shin Moon transforme l’auditeur en danseur sur un acid algérien, un belly dance électrique, du psyché grec, de la disco turc, de la trap libanaise, de la dance thaïe et du shoegaze laotien. Bande d’originale fantasmée d’un film de Bollywood, sélection éclectique des clubs malfamés d’Oran, de Kolkata, de Krungthep ou de Bagdad, ou simple rêve de deux illuminés croulant sous les synthétiseurs analogiques et les luths orientaux d’un studio, Ko Shin Moon se fait palimpseste effaçant les influences et les modes opératoires à mesure qu’il les réécrit.