2019 est l’année du centenaire de la mort de Berlioz. Emmanuel Krivine, directeur musical de l’Orchestre national de France, emmène sa formation à la redécouverte d’une partition inépuisable : La Damnation de Faust. La Damnation est un prototype, comme toutes les grandes œuvres de Berlioz, lequel détestait se répéter. C’est aussi une œuvre du voyage : conçue lors d’une tournée effectuée en 1845-1846 par le compositeur, elle reprend la matière des Huit Scènes de Faust qu’avait écrites Berlioz en 1828 sous l’influence immédiate du Faust de Goethe, et emmène ses personnages des plaines de Hongrie aux bords de l’Elbe, du cabinet du docteur Faust à la chambre de Marguerite, de l’Enfer au Ciel. Œuvre instable, crépitante, constamment inspirée, d’une invention mélodique prodigieuse, La Damnation justifierait à elle seule le commentaire d’Hermann Scherchen à propos de Berlioz : « Sa musique, c’est du feu. »

Lieu : Grande salle Pierre Boulez - Philharmonie