« Slameurs publics » interroge nos modes de communication, et plus particulièrement notre relation à l’écriture et à la parole. Cette création mélange slam/poésie, théâtre, musique et vidéo.
Le spectacle
« Slameurs publics » est un spectacle qui interroge nos modes de communication, et plus particulièrement notre relation à l’écriture et à la parole. Cette création mélange le slam/poésie, le théâtre, la musique et la vidéo (en cours).
A l’image d’écrivains publics modernes, nous proposons au public de répondre à toutes les demandes de lettres qu’il souhaiterait envoyer. Ces « lettres sur mesure » sont écrites et slamées en direct, puis remises aux spectateurs dans des enveloppes prêtes à poster.
Le propos
Le contexte de « Slameurs publics » s’inscrit dans une époque de l’immédiateté, où la communication n’a jamais été aussi facile et instantanée. Nous évoluons dans un monde dématérialisé, peuplé de SMS, de « tweets », de « chats » et de mails. La lettre, en tant qu’objet de la relation intime, fait de moins en moins partie de notre quotidien.
A l’heure du portable et d’internet, nous prenons rarement le temps d’écrire une lettre ou d’entretenir une correspondance. A quand remonte le dernier courrier personnel que nous avons reçu, ou nous-mêmes envoyé ?
Notre envie est de renouer avec la pratique épistolaire, dans tout ce qu’elle a de précieux et d’affectif. La mise en oralité des lettres nous permet d’en dépoussiérer les codes, tout en créant un espace moderne de parole partagée.
Le principe d’interactivité avec le public
La dynamique de « Slameurs Publics » repose sur la relation qui se noue avec le public. A la faveur des différentes casquettes que nous portons tout au long du spectacle, nous sommes à la fois écrivains publics, slameurs, bonimenteurs, et vendeurs imaginaires proposant un service gratuit. Chaque personne assise dans la salle ou dans la rue à la possibilité de se manifester, d’attendre et d’entendre une lettre écrite dans l’instant, puis de repartir avec une enveloppe prête à poster. Chacun peut, s’il le souhaite, partager un peu de son amusement ou de sa pudeur avec le reste du public, tout en recevant un objet précieux qu’il pourra conserver ou transmettre à son tour.
En offrant l’opportunité au spectateur de devenir « spect-acteur », nous souhaitons ainsi questionner la frontière traditionnelle qui existe entre la scène et la salle, autant que la dimension consumériste de la culture et du spectacle vivant.