Rien de révolutionnaire chez les Lumineers, le lumineux trio de Denver propose des complaintes folk rock et d'americana, à base de délicats canevas de cordes acoustiques (mandoline, violoncelle, guitare, piano). Il faut dire que chez les Lumineers, la musique n'a pas vocation à incendier les dancefloors, mais a valeur cathartique. Tout commence en 2002, quand le frère de Jeremiah Fraites (batteur du groupe) décède d'une overdose. Avec son compère Wesley Schultz (chant-guitare), il décide de panser ses plaies en musique dans les clubs de Brooklyn, sous le nom de Wesley Jeremiah. Depuis, leur premier album éponyme n'a cessé de glaner les ventes (300 000 ventes), les awards et les synchros dans de nombreuses films ("L'Ecume des jours" de Michel Gondry, "Hunger Games") et série TV ("Reign"). Barack Obama les a insérés dans sa playlist. Leur deuxième album, "Cleopatra" (Dualtone Records) poursuit l'introspection musicale, creusant, fouillant, questionnant à base de folks songs intimistes dans la lignée des Mumford & Sons, et de déchirures électriques, habillées du lyrisme et de gravité du violoncelle de Neya Pelarek. C'est simple, c'est beau et, plus rare dans cette famille musicale, ce n'est jamais ampoulé.
27/04/2016 – Le Trianon Paris 18