On les surnomme "les rescapés du rock". Tant pis pour la légende et tant mieux pour nous. Flashback : Fin 2012, le duo new-yorkais annonce la sortie de son premier EP, Here come the girls. Malheureusement, dans la foulée de la fin de l'enregistrement, Tash Neal (guitariste leader) échappe de peu à la mort dans un accident de la route. A peine réveillé sur son lit d'hôpital, le médecin lui diagnostique une invalidité à vie. Vie de m... Non de musicien, car à voir Tash et son compère Chris St. Hilaire (batterie-chant) se démener comme des diables sur scène, on se félicite de ne pas consulter le même charlatan. On se réjouit surtout de pouvoir assister au premier passage parisien de ces rescapés, pour qui l'urgence rock n'est donc pas une posture, comme le prouve l'EP tant attendu, sorti aux Etats-Unis en avril dernier. Biberonnant à la taurine, aux riffs électriques, aux coups de griffe de Jimi Hendrix et aux volutes psyché-rock de Led Zeppelin, les couches sales de poussière blues, les deux âmes damnées du rock n'ont pas fini de brûler la chandelle.

—  Youri