En Californie, le soleil cogne sévère et fait dangereusement monter le mercure. Parfois trop, à l’image des coups de chaud dont est régulièrement victime le trio le plus loufoque de la scène punk-heavy-rock américaine, mené par le fantaisiste bassiste et slappeur épileptique, Les Claypool. En l’espace d’une dizaine d’albums, les trois primitifs de Primus se sont taillé une solide réputation de doux dingues, mais aussi de virtuoses à prendre au sérieux, férus d’expérimentations sonores à la Frank Zappa. Fan de pêche et de bestioles en tout genre, auteur de pastiches acerbes et tordants sur la société américaine, les contes de Claypool ont de quoi faire passer Tim Burton pour un scénariste de sitcoms. Lui aussi s’est inspiré du roman Charlie et la Chocolaterie pour composer son dernier album Primus and the Chocolate Factory, sorti en octobre dernier. De Primus abord, le cacao rend dingo et les pépites sont psychédéliques.

—  Youri