Enigmatique personnage que ce Pascal Bouaziz, alias Mendelson. Après la publication de quatre albums qui firent date dans la production rock en français, on pouvait s’attendre à beaucoup de choses de la part d’un groupe qui a su conquérir un public de fidèles sans jamais dévier de ses exigence artistiques et littéraires. Mais probablement pas à ça. La dernière sortie de Mendelson est un triple album radical, aride, violent, sombre, dur. Très dur. Avec, en étendard, une chanson de plus de cinquante minutes, Les Heures, qui synthétise à elle seule la singularité et la force terrible d’un groupe qui n’a décidément pas d’équivalent, en France, comme ailleurs. L’expérience sur scène s’annonce aussi déconcertante qu’elle l’aura été sur disques cette année.

—  JC