Une pelle à neige, un épi de maïs, un bâton de rouge-à-lèvre, une vache, une botte de cow-boy, un hot-dog, une pinte de bière, une guitare, un banjo... C'était là, en vrac, tout l'univers de Lisa LeBlanc, jeté sur la pochette de son premier album éponyme, sorti en 2012. Son univers ? Le "trash-folk acadien", d'après sa propre formule, "car mes "tounes" (chansons, ndlr) sonnent roots, limite country quand je joue au banjo, mais avec un enrobage punk, un peu trash... Et j'écris ce que je pense, les textes me viennent naturellement en "Chiac", le dialecte du sud-est du Nouveau-Brunswick, là d'où je viens. C'est une sorte de "franglais", comme tu as dû le deviner". Pour son 2ème opus, "Why you wanna leave, Runaway Queen" (Tôt ou Tard), Lisa l'anti-bimbo ("Mon univers ne colle pas vraiment à celui de Céline Dion ! Je n'accroche pas avec toutes ces chanteuses, les divas très mélo, pomponnées, qui prennent des poses et lèvent les mains au ciel en permanence") a décidé de tailler la route aux Etats-Unis, de Nashville à la Louisiane, longeant les sauts de cordes du flatpicking aux shuffles moites du blues cajun, le square dance des Appalaches et le two-steps louisianais. Un voyage quasi initiatique aux racines de l'ol'time music et du bluegrass. Yeepee Ya !

—  Milo Green