"Du grand méchant rock pour les petits loups", promet le communiqué de presse. C'est sûr qu'avec les Biskotos, les gamins vont pouvoir gonfler les biceps et sortir les perfectos à la récré. En quinze ans et sept albums au compteur, le power trio lillois a écumé les concerts d'après-midi pour porter la bonne parole rock FM auprès des 6-10 ans. Entre compositions et reprises des Red Hot Chili Peppers ou d'AC/DC, sans jamais tomber dans l'infantilisation et évitant le folklore adulte du "Sex, Drug & Rock'n'roll, les Biskotos jouent les pédagogues. Le rock se veut ludique : "Si c'est bien fait et que les thématiques parlent aux enfants, il n'y a pas de raison que ce concept ne marche pas, et ça a été le cas. Il faut taper juste, s'adresser aux enfants de la bonne manière, trouver les sujets qui les intéressent", explique Grégory Allaert, le chanteur, guitariste et principal auteur du groupe. "Nous ne nous sommes interdit aucune thématique, comme par exemple parler de la mort sur le dernier album. La seule contrainte est sonore, nous faisons attention à ne pas abrutir les enfants avec un déluge de décibels. En concert, il faut également canaliser leur énergie, d'où le fait de commencer par des chansons plus calmes et ludiques, avant d'aborder des sujets plus profonds."

Les quadras rockeurs ont profité d'une relâche pour enregistrer un nouvel album éponyme (Vailloline/L'Autre Distribution), tiré de leur dernier spectacle "Kids' n roll". Du gros son et des guitares saturées pour décliner d'autres thèmes que la vélocité des spermatozoïdes, les grands-mères inoxydables ou "le quotidien des enfants, à la maison, à l'école, dans la cour de récré...", résume Grégory. Les Biskotos ont pris de la bouteille et composé des chansons plus pédagogiques sur les rêves d’enfant et la réalité d’être parent. Sur la peur de grandir. Certains dinosaures botoxés du rock feraient bien d'écouter les Biskotos.