A chacun ses révolutions. Au mois de mai, La Place fera trembler la Canopée des Halles avec une exposition consacrée au Wu-Tang Clan, gratuite et en avant-première mondiale ! Paris n’a pas le blues, mais le hip hop. Du 5 au 18 mai, La Place accueillera l’exposition WU LAB, dévoilant une collection d’objets uniques (peintures, disques et pochettes d’albums, vêtements, photographies etc.), pour voyager dans l’univers du mythique groupe de rap new-yorkais, qui fêtera ses 25 ans l’an prochain. Conçue par le journaliste Olivier Annet N’Guessan et John Mook Gibbons (cousin de RZA et PDG de Wu Tang Management), cette expo est une véritable plongée, sonore et graphique, dans la ruche des "Killa Beez" (abeilles tueuses). Explication avec le commissaire-rappeur, Olivier Annet N’Guessan.
Youri
Comment est née cette exposition sur l’univers du Wu-Tang Clan ?
Elle est née d’une idée personnelle mais folle après la réalisation d'une première exposition sur les pères afro-américains du photographe canadien Zun Lee. J'ai aimé ce côté artistique et la gestion de cet événement, je voulais me lancer dans un projet qui allie le hip hop et l'art. J'ai alors eu cette idée de rassembler des objets inspirés de l'univers du Wu-Tang, conçus par des artistes du monde entier. Un travail de deux ans sans relâche.
En quoi l’univers graphique singulier du Wu-Tang a-t-il bouleversé le paysage du hip hop ?
Un groupe de neuf individus, une originalité musicale sans précédent et beaucoup de mystère autour du Wu dès le début… Cela ne pouvait que bouleverser le paysage hip hop américain et international.
Quel est l’objet inédit que vous présentez, la plus belle pièce ?
La jante d'une roue avec le logo Wu-Tang, il n’en existe que quatre au monde ! Cela s'est fait par hasard, via un ami qui a travaillé sur de nombreux projets du Wu. Pour la petite histoire, il en a eu assez et est devenu officier de police.
Quel est votre lien avec Mook et le Wu-Tang Clan ?
Mook est un grand frère au-delà du business et de son aide à la compréhension des rouages du rap américain. Le Wu-Tang, c'est ma famille. Des membres comme Raekwon, Cappadonna ou U-God m'ont tout de suite respecté grâce à mes connaissances musicales, et ils ont respecté l'homme que je suis parce qu’il y a une simplicité qui nous unit. J'avais même eu le privilège de monter dans le bus de Mook, qui, à l’époque de notre rencontre, était à la fois manager général du Wu et chauffeur de bus de la MTA, la RATP new-yorkaise, et ce pour des discussions de travail (rires).
Pourquoi avez-vous choisi la Place pour présenter cette expo en avant-première mondiale ?
Un lieu hip hop comme cela est unique en France, en Europe et dans le monde. Paris a beaucoup de défauts mais elle reste la plus belle ville au monde à mes yeux, je voulais lui rendre hommage. La Place a compris mon projet, je n'ai pas eu besoin de me justifier sur certaines choses sur lesquelles des musées conventionnels n'auraient peut-être pas été réactifs.
Quelques moments forts
• 4 mai : Certains membres du Wu-Tang Clan sont annoncés au vernissage de l’exposition.
• 5 mai (18h) : Projection du documentaire "Wu, The Story of the Wu-Tang Clan" de Gerald Barclay et vernissage public en présence de DJs officiels du groupe.
• 11 mai : Soirée spéciale de présentation du livre "Wu Lab" d’Olivier Annet N’Guessan (Serious Publishing).
http://laplace.paris
https://fr.ulule.com/wu-lab-thebook