De tous les formats de festivals connus, celui-ci a la palme de l’originalité. D’une part parce qu’il a lieu dans une église. Pour de vrai. Au milieu de la nef, à côté de l’autel, là où le prêtre entonne habituellement son homélie dominicale, se succéderont une dizaine de groupes pop, folk, electro. La messe les interrompra même à 18h. Et c’est là la deuxième grande originalité de l’événement qui se décompose en une suite continue de concerts. 36 heures de musique live s’enchaîneront donc sous les yeux et oreilles des paroissiens de la capitale. Au programme de cette neuvième édition, outre la musique sacrée et le grand orgue qui vont réellement ponctuer le festival, on retrouvera notamment Hugh Coltman, chantre anglais du folk qui avait déjà enflammé les bancs de l’église l’année dernière. A ses côtés les Français de Orval Carlos Sibelius, dont on avait déjà vanté les mérites ici même, assureront le versant local de la programmation avec les Versaillais folk de Corte Real ou le duo electro Saint Michel. Aux heures tardives de la nuit, les commandes seront données aux agitateurs de platines avec notamment Bloum et Pilooski, qui auront la responsabilité de faire basculer les fidèles vers les premières heures du jour. Voilà le genre d’événements parfaits pour ranimer sa foi en la musique.

—  JC