Chère culture,
Vu les baisses de dotations aux collectivités locales promises par les candidats à l’élection présidentielle, 2017 ne sera certainement pas l’année des pépettes. Valses à contretemps et danses du Canard, tu gazouilles en campagne, augurant des lendemains qui déchantent. Constat et couac : pour la majorité des candidats, la culture est une annexe du volet éducation, une simple ligne sur certains programmes, voire un vilain synonyme de "mode de vie français". Cocarde sur la culture pour casse-tête identitaire, tandis que les arts, eux, sont balayés des débats. On a bien lu ou entendu quelques sorties de-ci de-là, histoire de nous redonner envie de sortir justement. Si tous s’entendent sur la création et la gratuité de nouveaux musées ou de centres artistiques new look (jeu vidéo, "fabriques de culture"), s’ils rivalisent de nouveaux pass culturels pour les étudiants ou de grands chantiers sur la place de la culture à l’école, qu’en est-il du spectacle vivant ? Un ange passe. Quid du régime du statut de l’intermittence ? Un intermittent passe. On se contente de déclarations de principe, sans projet de financement. De l’habituelle surenchère avant mise en jachère ? On aimerait qu’il ait un autre air, l’hymne de la campagne.