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Batuk c’est la réunion de deux artistes hyperactifs : la chanteuse Manteiga et le producteur Spoek Mathambo. En 2016, avec leur premier disque globetrotter, Musica da Terra, ils exploraient les sons de l’Afrique et du monde dans une fusion explosive de house, de soul, de zouk et de musiques traditionnelles africaines. Nouveau décor pour Kasi Royalty : les quartiers de la banlieue de Johannesbourg où ils ont grandi. Kasi c’est un mot d’argot qui désigne le township. Quand un journaliste lui demande si ce n’était pas trop dur de grandir à Reiger Park, Manteiga lui rétorque qu’elle a été une petite fille très heureuse. «Il y a plein d’amour, de bienveillance et de solidarité dans nos quartiers», raconte la chanteuse. « On a voulu rendre hommage à la noblesse, la grandeur d’âme, des habitants des kasis. Notre premier disque parlait du monde. Celui-ci parle de notre monde. » Les kasis sont au coeur de la culture musicale en Afrique du Sud et dressent à travers le pays une carte sonore d’une richesse inégalée. Batuk est allé piocher dans tous ces sons pour les morceaux de Kasi Royalty : le jazz Soweto des années 40 de « Babaloo », le kuduro de « Teka Anthem », en clin d’oeil aux origines mozambicaines de Manteiga, le dub de « I Hang On You » ou la deep house de «Love At First Sight». Plus urbain que le précédent, l’album est aussi largement inspiré par le kwaito, un dérivé sud-africain de la house au tempo plus lent et aux basses profondes. Né dans le township de Soweto, au moment de l’élection de Mandela, le kwaito a servi de bande-son à l’émancipation de la jeunesse noire. Avec son afro-house hybride, Batuk remet le kwaito au goût du jour.

Kasi Royalty c’est un témoignage tendre et nostalgique sur le quotidien de ces quartiers

populaires où leur amour pour la musique est né. Un disque où l’on croise Manteiga petite fille, en train de sauter à la corde dans la rue. Elle y raconte les dimanches après-midi d’été où l’on se réunit entre amis dans les parcs de Johannesbourg, avec la glacière, pour danser au son qui s’échappe des co­ res de voiture ouverts («Maak Oop Die Boot»). Batuk veut faire danser car en Afrique du Sud des nouveaux pas de danse sont inventés à tous les coins de rue (« This Move ») et : « en dansant, on sécrète des endorphines qui vous font du bien au moral », rappelle Manteiga.

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